Dec 24, 2012

Ce n'est pas la Catalogne le problème #eu #usa #politics #news

par Josep M Loste

Toute la polémique, ou plutôt le brouhaha au sujet de si la Catalogne serait exclue de l'Union Européenne en cas d'indépendance n'est autre qu'une imposture politique démesurée, un épouvantail colossal qui montre en toute rigueur que le vrai cauchemar de l'Europe n'est point la Catalogne, mais l'Espagne.

Il n'y a pas de doute que les interférences des services officieux de l'État espagnol dans les élections du 25 novembre ont induit une campagne déloyale, pour ne pas dire écœurante, qui a particulièrement influé dans la manipulation médiatique des secteurs les plus fragiles de notre société. Par exemple, sur la question des retraites, où les partis espagnolistes, surtout le PP, ont omis de dire que le système de retraites par redistribution implique que ce sont les travailleurs cotisant à la sécurité sociale qui paient de fait les pensions des retraités.

Il n'y a pas l'ombre d'un doute que le vrai cauchemar de l'Europe, c'est l'Espagne, et donc le mieux que nous pouvons faire, les Catalans, c'est de la fuir au plus tôt. Quand a-t-on vu un état, un pays où, par rapport au douloureux sujet des expulsions de domiciles, le citoyen soit maltraité, les gens soient abandonnés dans la rue aggravant encore plus leur situation, et en contrevenant la législation européenne. Malheureusement, les Catalans aussi pâtissons cette situation et c'est là un autre motif pour mettre les voiles de l'Espagne qui est en voie de devenir un vrai « état paria », où les abus de toutes sortes et les bévues antisociales sont à l'ordre du jour.

Ici aujourd'hui, c'est un besoin urgent de devenir une République, loin de l'orbite de Madrid. Nous ne pouvons pas appartenir à un état qui, outre le fait d'être le vrai cauchemar de l'Europe, détient le record d'être une des économies les moins productives du continent européen, mais qui s'entête malgré tout à construire des lignes de TGV dans certaines régions, dans lesquelles le nombre de passager est ridicule. Nous ne pouvons pas appartenir à un état où la démocratie est de si mauvaise qualité et dans lequel le spectre de l'autoritarisme irrationnel, voire du putschisme, sont de plus en plus visibles.

En définitive, les raisons ne nous manquent pas pour continuer à avancer vers la libération nationale. L'heure est arrivée, ne serait-ce que par amour propre collectif, d'appuyer sur l'accélérateur et de réaliser enfin ce « voyage à Ithaque », chose qui ne pourra arriver pour de bon qu'en coupant les ponts avec ce qui est aujourd'hui le pire cauchemar de l'Europe : l'État espagnol.


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